L’IA comme outil pour repenser la ville

L’IA comme outil pour repenser la ville

Par Imane Outaleb

Chaque lieu ou architecture se distingue par des caractéristiques propres qui sont liées à plusieurs paramètres d’ordre objectifs (données historiques, données quantitatives…) ou d’ordre subjectif (données qualitatives, prospectives, sociales…). Lors de la conception d’un espace, la connaissance du contexte s’avère primordiale pour que le projet puisse s’intégrer à la grande échelle, répondre aux différents enjeux, mettre en avant les potentialités et résoudre les problèmes de dysfonctionnement. De ce fait, un travail d’identification et d’analyse de tous ces paramètres permet de poser cette assise qui servira par la suite de base pour la conception.

En cours de projet, nous étions confrontés aux problématiques liées à la conception de l’espace urbain et architectural. Il s’agit d’analyser un territoire du Grand Paris qui est en plein mutation et d’essayer de proposer un réaménagement lui permettant de s’inscrire à l’échelle de la grande métropole. Nous avons remarqué pendant la phase de l’analyse que nous ne disposons que de quelques informations plutôt “objectives”, d’autres données notamment celles liées à la vie sociale et aux pratiques des lieux sont inexistantes. Et bien qu’on ait essayé de visiter le site plusieurs fois et de communiquer avec ses habitants, nous avions trouvé que nous manquions encore d’information pour pouvoir formaliser des solutions durables à la ville.

À l’ère du numérique, plusieurs solutions “intelligentes” sont utilisées afin d’apporter de l’aide à l’utilisateur. Alors que nous utilisons quotidiennement plusieurs objets connectés, nous collaborons à la création d’un ensemble de nuages de données. Ces informations concernent différents aspects notamment ceux liés à l’utilisation de l’espace. En phase de conception, une telle base de données pourrait améliorer ce processus en vue de solutions et réponses spatiales adaptées au contexte. Cela pourrait constituer un outil important dans la compréhension et la production de l’espace ainsi que sa gestion.

La conscience concernant l’importance du Big DATA ne cesse de s’accroitre, en revanche la présence d’outils (surtout dans le domaine de l’urbanisme), permettant de faire la synergie entre les différentes données, demeure moins importante. Nous disposons d’une grande masse d’informations qui est pour l’instant stockée ou utilisées de manière partielle pour régler des problèmes ponctuels. En parallèle, plusieurs villes proposent l’ouverture des données au public « Open DATA », suscitant ainsi des collaborations entre plusieurs acteurs et services pour des visions globales des différentes problématiques.

Comment pouvant nous, en temps de concepteurs d’espaces, tirer profit de ces données et améliorer le design urbain ?

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