L’intelligence artificielle au service du BTP
Par Victor Boutin
La question de la sécurisation des chantiers est un sujet de préoccupation majeure, car il s’agit du domaine d’activité le plus accidentogène en France.
Aujourd’hui, malgré un système global de sécurisation développée, celui-ci peine à évoluer.
Si les méthodes ou équipements assurent déjà en partie la sécurité des Hommes, sans réelle innovation technologique, il n’y aura pas de progression majeure.
L’Intelligence Artificielle peut-elle apporter sa contribution.
Pour créer un système d’organisation de la sécurité intelligent dans le BTP et plus particulièrement sur les chantiers, il faut revoir ce que l’on connait déjà.
Grâce aux multitudes de données ou Big Data que produisent les chantiers de toutes les entreprises du BTP, on pourrait théoriquement créer des chantiers intelligents, tout en veillant à la sécurisation des données personnelles.
Logiciels, automates, engins et réseaux, en devenant intelligents permettraient une optimisation de l’organisation et une diminution des risques d’accidents du travail.
Cependant le chantier est connecté à la ville. Sans l’optimisation des réseaux de cette dernière le système ne peut-être optimisé. De même il est inconcevable de faire de la Smart construction si ce n’est pas pour construire un smart building. Ainsi dans un souci d’optimisation du système, quand l’on parle de Smart construction, on parle nécessairement de Smart building et de smart city.
Si la Smart city est l’avenir de nos villes, la smart construction ne serait-elle pas l’avenir des chantiers ?
Enfin pour ce qui est de la place de l’homme dans ce processus, il existe deux visons. L’Utopique et la dystopique : soit on voit l’IA comme une aubaine, qui permettra à l’homme de progresser, soit on la voit comme le début de la régression de l’espèce humaine…
Néanmoins c’est dernière vision est un peu simpliste. L’IA continuera à progresser, certes, mais il ne faut pas oublier qu’elle est contrôlée par l’homme.
La réelle Intelligence Artificielle n’existe pas réellement Il s’agit plus d’un apprentissage profond qui permet de proposer différentes solutions en fonctions des données qu’elle doit traiter.
Une IA n’a ainsi pas de volonté propre. Elle n’apprend que ce que l’on lui donne et n’a ainsi aucun réel potentiel d’innovation créatrice, du moins pour le moment…
Pour en revenir au BTP, les postes de travail évolueront et seront réalisés en partie par de l’IA. Ceux-ci correspondront principalement aux tâches répétitives et celles qui sont trop dangereuses pour l’homme.
Des chantiers autonomes, dépourvus d’hommes, relèvent à ce stade de la science-fiction.
Il convient aussi de souligner que ’IA a besoin d’automates pour la réalisation des tâches et que ceux-ci ont besoin de métaux rares, eux-mêmes en quantité limitée sur terre.
Pour faire fonctionner l’IA il faut des big data, qui à ce jour d’après la société IBM utiliseraient déjà 7% de l’énergie mondiale. Ainsi en quelques années, toujours selon IBM, si l’on reste avec notre technologie actuelle, la proportion d’énergie nécessaire devrait être multipliée par dix.
Or utiliser 70% de l’énergie mondiale pour faire fonctionner de l’IA semble inenvisageable tant sur le plan environnemental qu’économique.
Seules une rupture technologique ou une très forte capacité de recyclage des métaux rares permettront de développer à l’avenir l’IA et de progresser en direction des chantiers autonomes ?
À l’ère des nouvelles technologies et de l’exploitation de l’intelligence artificielle dans le monde commercial, nous remettons de plus en plus en question sur notre relation avec elles. Ils ne sont plus seulement impliqués dans les aspects mécaniques et techniques du travail, mais sont de plus en plus impliqués dans tous les domaines de notre vie quotidienne. En s’interrogeant sur leur capacité à atteindre et à dépasser le fait humain, et plus important encore, ce qui nous rend humains.
Bien que l’IA soit un ensemble de techniques mathématiques permettant d’effectuer des tâches logiques plus ou moins complexes, quelle relation ils peuvent avoir avec quelque chose d’aussi humain que les émotions. Comme il s’agit de systèmes de réponse complexes, nous ne parlons pas de les modéliser ou de les reproduire, mais en divisant l’émotion en un processus simplifié de stimulus – réponse.
L’IA peut-elle détecter et reconnaître les émotions et ainsi évaluer les expériences sensorielles ?
Il existe déjà certaines approches des nouvelles technologies pour la détection et la mesure des émotions basiques, qui s’appuient sur des capteurs sur le corps ou de la technologie de reconnaissance faciale1, mais comment cela affecte la profession d’architecte. Si l’on considère l’architecture d’un point de vue phénoménologique, est l’expérience multi-sensorielle de l’espace à travers le corps humain. L’architecture élabore et communique les pensées de l’homme dans sa confrontation avec le monde, incarnée dans ses “émotions plastiques”. Sous cette prémisse, les grandes œuvres architecturales se distinguent par la qualité de l’expérience sensorielle et c’est un fait qu’une machine elle seule ne peut reproduire pas ça jusqu’à présent, mais l’IA dans leur développement dans le registre des émotions pourrait capturer ces expériences architecturales dans la relation espace – émotion formant une base d’information d’expériences sensorielles.
L’intelligence artificielle peut-elle collaborer avec des architectes pour créer des espaces sensoriels ?
C’est un début de ce qui peut être fait par la reconnaissance des émotions par l’intelligence artificielle, qui liée à l’apprentissage profond et la Big data développe un outil pour les architectes et la conception basé sur une expérience complète de l’espace.
https://www.youtube.com/watch?v=0NvHVdh2DM0&feature=youtu.be
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